Disque quoi ? Oui ! Dégénérescence discale. Il s’agit d’une atteinte plus ou moins majeure de l’intégrité anatomique de nos disques intervertébraux. En fait, entre nos vertèbres il existe une structure que l’on peut comparer à des amortisseurs : les disques intervertébraux. Chaque disque est formé d’un fibro-cartilage mixte, et permet un faible mouvement des vertèbres. Il agit aussi comme un ligament maintenant les vertèbres ensemble. Son rôle d’amortisseur des chocs est crucial et son altération physiologique explique les nombreuses pathologies du dos (1). C’est ce que nous allons voir plus loin dans cet article.
I. Le disque intervertébral
Le disque intervertébral contient essentiellement deux types de fibres de collagène, le type I et II. Elles permettent au disque d’être résistant en tension (2). La composition en collagène diffère dans les différentes zones du disque : 80% du collagène total du nucleus est composé du type II (3) avec une proportion qui diminue du centre vers la périphérie. Les fibres de collagène de type I sont majoritairement présentes dans l’annulus externe et représentent 80% du collagène total. L’orientation des fibres va jouer un rôle sur les propriétés mécaniques du disque en lui assurant sa flexibilité. Comme le schématise la figure (A), dans un même anneau de l’annulus, les fibres de collagène sont parallèles entre elles et orientées à 30° par rapport au plan axial du disque (Figure (B)).(4)
Vous comprendrez donc que la composition et la structure du disque intervertébral va nous permettre d’obtenir une certaine mobilité de la colonne vertébrale, c’est ce que nous observons au quotidien, pouvoir s’incliner, pivoter, se pencher, sauter…
Il faut également savoir que le disque intervertébral est composé en grande partie d’eau ! Et oui ! Et vous savez quoi ? Au cours de la journée, la quantité d’eau présente dans les disques semblerait diminuer en fonction du rythme de chacun ce qui se traduit en fin de journée par une diminution de notre taille… Oui, nous sommes plus petits le soir que le matin. La nuit, les disques agiraient comme des éponges pour se remplir à nous d’eau, étant moins soumis aux pressions exercées par la gravité puisque la journée nous somme en position verticale donc « tassée ».
II. Les types de disques
Qu’entend-on par types de disques ? Je souhaite simplement vous faire part de différentes étapes subies ou potentiellement atteignables par nos disques en fonction de notre rythme de vie, nos postures, notre hygiène alimentaire.
Comme on le voit sur cette illustration, le disque peut passer par différentes stades. Plus on se dirige vers le bas, pire il en est. Le problème est qu’il ne s’agit pas uniquement d’une déformation discale. Dans le cas d’un disque hernié, le problème résultant sera la mise en pression d’une ramification nerveuse passant par l’étage du disque incriminé. Selon l’étage touché, le nerf écrasé est différent, les douleurs étant également différentes.
Exemple d’un pincement commun en L5/S1 : à cet étage, il s’agit du passage du nerf sciatique qui se termine dans nos pieds. Il en résulte, suivant l’intensité de la sciatique, une douleur dans la fesse, derrière la cuisse, dans le mollet voire même des fourmillements dans les pieds. Cette irradiation peut devenir insupportable. Bien évidemment il ne faut pas se dire « je vais devoir me faire opérer ». Il y a des étapes à respecter dans l’analyse de la situation pour peut être simplement avoir besoin d’un renforcement musculaire, d’étirements, d’ajustements alimentaires et posturaux au quotidien.
Dans le cas d’un disque écrasé, ce dernier n’exerçant plus son rôle amortissant, les plateaux vertébraux font peu à peu s’écraser l’un contre l’autre, se déformant et créant des douleurs spécifiques (arthrose lombaire par exemple).
Conclusion
Vous imaginez donc l’importance que nous devrions accorder à notre colonne vertébrale et ce, dès le plus jeune âge (rôle de parents). Je vous invite donc à privilégier la pratique sportive tout en prenant en compte les éventuelles faiblesses que vous avez. C’est un peu mon cas vous savez, dès mes 13 ans, on m’a diagnostiqué un spondylolisthésis avec un disque partiellement écrasé. A partir de là, j’ai du éviter les sports de contact, les sports d’impacts au sol comme le basketball, le football etc… Eviter ne veux pas dire ne pas en faire, mais attention ! Retenez que le but dans la vie, est de rester en bonne santé le plus longtemps possible, parfois en faisant quelques sacrifices qui en valent la peine.
Je t'invite à visionner cette vidéo sur les problèmes de dos :
Sources :
1. https://fr.wikipedia.org/wiki
2. Thèse doctorale de Marjorie Etienne, Université d’Aix-Marseille
3. G.T. Verlag. Bewegungsapparat (Band 1). Anatomie des Menschen. B. Tillmann, 2003.
4. A. White and M. Panjabi. Clinical biomechanics of the spine. J.B. Lippincott Company, 2nd edition edition, 1990.
Comments