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Le Glycogène

Vous avez déjà entendu parler de ce terme ? Oui, le « glycogène »… En fait, vous le connaissez sous une autre forme : le sucre (ou plutôt glucose si on veut être précis). Maintenant, il serait intéressant de savoir de quoi il s’agit exactement, sa place dans le corps et l’intérêt qu’il porte.

I. Découvrons le glycogène

Quand vous mangez, vous consommez des glucides bien souvent, ces glucides, lorsqu’ils sont digérés, vont permettre à votre corps de construire des réserves d’énergie, on appelle cela la glucogénogénèse. Il s’agit de la voie métabolique qui permet de synthétiser le glycogène à partir du glucose. Le corps va stocker le glycogène, mais pas n’importe où. Comme la nature est bien faite, et que notre corps l’est aussi, il va faire en sorte de mettre en réserve le glycogène dans les cellules musculaires et dans le foie. Cette mise en réserve s’appelle, désolé pour le nom barbare, la glycogénopexie, qui sera permise grâce à l’action de l’insuline sécrétée par le pancréas, qui peut faire défaut chez les diabétiques.

Comme on l’a vu juste avant, le glycogéne est la forme stockée du glucose et le glucose est vital pour nos cellules, toutes nos cellules… Y compris, et surtout, notre cerveau. Oui, le cerveau, ou plutôt, parlons de matière cérébrale, consomme à elle seule 5,6mg de glucose par 100g de matière cérébrale, chaque minute. (1) Mais intéressons nous plus particulièrement aux muscles et partiellement au foie, qui stockent ensemble notre glycogène à raison de 500g pour les muscles et 100g pour le foie. (2) En plus de cela, sachez que pour stocker 1g de glygogène il faut environ 3g d’eau… D’où la surprise lorsque l’on attaque un régime trop restrictif, on pense perdu du poids les premiers jours sous forme de graisse, mais en réalité vous perdez un peu d’eau et du glycogène… Il faut savoir qu’en continu, notre corps fait le nécessaire pour conserver un taux de glucose dans le sang qui soit stable, on appelle cela la glycémie, qui doit être comprise entre 0,8g/L et 1,2g/L. Partons du principe que tout va bien à ce niveau là. Le cas du diabète fera l’objet d’un article dédié.

Alors comment le corps va-t-il faire pour nous fournir l’énergie nécessaire durant nos efforts ?

III. Utilisation du glycogène

Lorsque vous faites un effort physique, votre corps utilise le glucose sanguin de manière à le diffuser continuellement à l’ensemble des cellules d’une part (processus habituel) mais également aux cellules musculaires intervenant de manière plus ou moins importante dans la contraction en cours lors de votre effort. Le pancréas (via les îlots de Langerhans) va alors libérer une hormone, le glucagon, qui a pour rôle de stimuler la décomposition du glycogène stocké pour le rendre utilisable via la circulation sanguine sous forme de glucose.

Décomposition du glycogène en glucose

Les muscles possèdent leurs propres réserves en glycogène mais si on divise ces réserves par la masse musculaire totale de votre corps, vous comprendrez qu’à la fin, selon la taille du muscle, la réserve n’est pas très importante. D’où le recours au glycogène dit hépatique (foie).

Stockage du glycogène dans le muscle

Comme on peut le voir sur l’illustration juste au-dessus, le muscle ou plutôt la cellule musculaire sait stocker du glycogène mais dispose de plusieurs sites (au nombre de 3) de stockage et c’est là où ça devient pointu ce qui fera l’objet d’un article dédié à la zone membre. Poursuivons sur l’utilisation du glycogène. Vous êtes en plein effort et vos muscles vont avoir besoin de glucose. Hop ! le pancréas va libérer du glucagon pour permettre au foie de libérer du glucose dans le sang afin de conserver une glycémie relativement stable pour évite tout problème d’hypoglycémie et également fournir aux cellules l’énergie nécessaire. En fait, pour se contracter, le muscle a besoin de plein de matériaux, dont le calcium et l’ATP ! L’ATP c’est ce qu’on appelle l’Adénosine Tri Phosphate, outchhh ça devient complexe… Ne vous prenez pas la tête, retenez juste que l’ATP est indispensable à la contraction musculaire et que l’ATP est construit grâce à la dégradation du… GLUCOSE !

Synthétisons : je mange des glucides, je les stocke dans le muscle et le foie, puis quand j’en ai besoin, pancréas et foie font le nécessaire, les muscles utilisent le glucose et en le dégradant (oxydation) ils créent de l’ATP et bimmmm !! c’est la contraction musculaire ! C’est ce qui nous intéresse ici, la dégradation des stocks de glycogène. A savoir qu’un sportif souhaitant déstocker son glycogène, arrivera à le faire au bout de 90 minutes d’un effort prolongé et relativement intensif (exemple d’une sortie vélo bien appuyée…). Je simplifie grandement bien entendu, mais l’idée est bien là, activité intensive et répétée vous permettre de vider vos réserves, et c’est ce qui se produit lorsque l’on va trop loin dans l’effort et que l’on fait une hypoglycémie…

Bien entendu, suivant l’intensité et la durée de vos efforts, vous solliciterez à des degrés différents, les acides gras, le glucose, les acides aminés etc…

Conclusion

Vous comprendrez que dans tout ça, l’alimentation joue un rôle très important, elle est primordiale à qui veut réaliser des performances de qualité et de manière régulière. Il est également intéressant de comprendre le fonctionnement du stockage glycogénique pour celui qui souhaite faire ce que l’on appelle en musculation, un rebond glucidique, visant à remplir et optimiser son volume corporel de manière éphémère. Si vous désirez en savoir plus, entrer davantage dans les détails des thématiques abordées, je vous invite à vous abonner à la zone membre.

A très vite !

Source :

1. Sugar for the brain: the role of glucose in physiological and pathological brain function, 2013.

2. The Role of Skeletal Muscle Glycogen Breakdown for Regulation of Insulin Sensitivity by Exercise, 2011.

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